« Un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable », lit-on dans le premier article de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 20 novembre 1989. La trentième bougie du texte sera soufflée cette année.
Par ce que nous autres avons tous été des enfants avant de devenir adultes, nous avons l’obligation d’éduquer, de protéger, d’assurer la santé et d’offrir de l’affection à nos enfants, nos petites sœurs et petits frères.
Si le Burundi a ratifié la convention relative aux Droits de l’Enfant en 1990, il est temps de passer un coup de projecteur sur l’état des lieux des droits de l’enfant. Cet engagement pave en effet un bel investissement du pays pour son développement durable. L’adage rundi le résume bien : «Uwanka agakura abaga umutavu ».
Avec le soutien de l’UNICEF, le Magazine Jimbere a parcouru le Burundi à la découverte de ces enfants joyeux, roulant sur «ingobe », jouant des matches amicaux improvisés dans les ruelles… Les reporters ont donné la parole aux enfants en situation de rue. Dans les colonnes de ce numéro, les stagiaires (anciens enfants journalistes encadrés par l’UNICEF) vous font découvrir l’intérieur des centres de rééducation des mineurs en conflit avec la loi.
Les 30 ans de la CIDE sont aussi le moment de se questionner sur les réalisations et les défis à relever dans le domaine de l’enfance. Trois tables rondes y relatives ont été animées respectivement à Rumonge, Kayanza et en mairie. Il était question de faire le point sur la campagne contre la négligence des enfants par les parents, l’enregistrement tardif des naissances et la problématique des enfants en situation de rue.
Une nouveauté cette année: l’art comme miroir de l’enfance au Burundi. Ce 9 novembre, dans les enceintes de l’École Technique Secondaire d’Art de Gitega, des dessinateurs ont mis en œuvre leurs talents au service des droits de l’enfant. Un riche débat autour des tableaux a permis encore une fois de mettre en exergue le regard des enfants sur leur propre condition.
Je vous laisse feuilleter ce magazine pour plus de détails… mais d’ores et déjà : pour chaque enfant, célébrons!