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En 2030, 3,4 millions d’adolescents au Burundi: quelles stratégies pour en tirer profit ?

L’Unicef Burundi, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, des Postes et des TIC a animé ce 3 décembre 2019 à l’Hôtel Source du Nil, un atelier de lancement de l’étude sur l’impact des investissements pour les adolescents au Burundi, élaborée avec l’UNFPA et la contribution de l’ONU Femmes et du PNUD.

Projetée en 2030 pour évaluer l’impact d’investissement dans la jeunesse, précisément chez les adolescents (entre 10 et 19 ans), actuellement estimés à 23% de la population burundaise, cette étude dont le Burundi sera le premier pays africain à appliquer sa méthodologie se focalise sur des secteurs clés, dont la santé et l’éducation.

Selon Jeremy Hopkins, représentant de l’Unicef au Burundi, l’objectif de l’étude est d’appuyer et promouvoir, auprès du gouvernement burundais, des fondations privées ainsi que des partenaires bilatéraux et multilatéraux traditionnels, avec en toile de fond des investissements plus importants dans les programmes sanitaires et éducatifs: « Ce rapport vise à transformer structurellement l’économie burundaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous ».

Ainsi, dans le secteur sanitaire, les actions préconisées concernent la santé reproductive des adolescentes et le traitement d’une série de maladies, transmissibles ou non, qui affectent les adolescents du Burundi.

Le retour sur investissement d’1 $ sera de 16,4 $

Un aspect étudié, par exemple: l’impact réel que suscitera l’investissement dans le domaine de la santé chez les adolescents. En se basant sur les résultats de l’analyse coût-bénéfice, Nathalie Meyer, du département de la protection sociale à l’Unicef, démontrera que pour chaque dollar investi dans la lutte contre les risques sanitaires qui menacent les adolescents, le retour sur investissement sera de 16,4 $ pour les actions dans le domaine de la santé.

Un investissement qui vaut la peine, sur le moyen et long terme: cette catégorie qui constitue une part importante de la population burundaise ne sera profitable au développement du Burundi que si et seulement si elle en bonne santé physique et mentale.

L’éducation formelle et informelle, l’autre levier

Dans le domaine de l’éducation, les actions devraient être plus conjuguées en milieu rural et être orientés dans l’amélioration de l’infrastructure, l’évolution des méthodes pédagogiques, les cours de soutien scolaire, l’utilisation accrue de l’informatique et l’information aux parents et à la communauté. Tout comme les actions pour développer l’aptitude à la vie quotidienne, les actions en faveur de l’éducation formelle devraient se concentrer sur l’efficacité pour juguler le décrochage scolaire et le retards d’apprentissage, selon cette étude.

Quant à l’éducation non formelle, les programmes comprennent différentes formations et la délivrance de certificats d’aptitude professionnelle, l’innovation sociale, la création d’entreprise et le développement des compétences du 21ème siècle liées à la vie quotidienne.
Pour Evelyne Butoyi, ministre burundais de la Jeunesse, des Postes et des TIC, « cette étude vient accompagner les programmes du gouvernement, notamment celui de la Banque des jeunes budgétisée à hauteur de 10 milliards Fbu », et qui, selon la ministre, constitue une des priorités gouvernementales.

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