Sur le point de sombrer à cause des crédits contractés et non remboursés, le groupement d’épargne et de crédit Mukenyezi Iteze Imbere de la colline Ntega doit son salut en Violette Mukagatare. Portrait.
Posée, un peu timide, rien ne donne à Violette Mukagatare les qualités de redresseur d’associations dont elle est sujet d’éloges dans la commune Ntega. Toutes les femmes membres du groupement Mukenyezi Iteze Imbere s’accordent : « N’eût été son intervention, le groupement ne serait plus. »
Enseignante au secondaire dans la commune Ntega, et point focal de l’association Dushirehamwe, quoiqu’elle ne soit pas membre du groupement Mukenyezi Iteze Imbere, Violette aidera tout de même ses pairs à se prendre en main : « Avec ces groupements, les femmes achètent avec leur propres moyens du savon, un pagne, etc. Elles ne quémandent plus de l’argent à leurs époux. » Jeune de deux ans, raconte-t-elle, le groupement s’est heurté à des membres véreux qui ne voulaient pas rembourser leur dû et qui ont voulu quitter le groupement à cause de cela.
Brave et courage, Violette a rappelé les brebis perdues
« J’ai fait appel à ces membres déloyales, je leur ai rappelé l’objectif de l’association, qu’il fallait absolument rembourser et que le groupement n’allait pas sombrer juste à causes d’elles». Résultat : une d’entre elle s’est engagée à rembourser 28.700 Fbu qu’elle devait à l’association. Francine Nshimirimana, membre du groupement Mukenyezi Iteze Imbere le confirme : « Il y’a eu des personnes qui ont contracté des crédits et qui ne voulaient pas nous rembourser. C’est à ce moment-là que Violette est intervenue. Les fautives se sont exécutées et certaines d’entre elles ont commencé à rembourser leurs dettes ».
Selon toujours Nshimirimana, Mukagatare a revigoré le groupement, qui était au bord de la faillite, et de la plus belle des manières : « Depuis l’intervention de cette brave, nous n’avons jamais eu à faire face à de telles magouilles ».
Depuis qu’elle est membre de ce groupement, Florentine Nkunzimana, reconnait qu’avec du crédit lui accordé, elle a pu commencer un petit commerce de bananes et de tomates. Une autonomie qu’elle doit bien à la structure et à l’héroïne : « Heureusement que Violette est intervenue. J’avais eu peur pour notre groupement. S’il venait à sombrer, j’allais pas perdre toutes ces privilèges.» Tout comme Francine, Florentine félicite Violette d’avoir intervenu sans que l’association apporte l’affaire devant les tribunaux.