Admise en salle de réanimation au Centre Médico-Chirurgical de Kinindo, l’artiste est presque inconsciente. Les médecins évoquent avoir diagnostiqué « la présence du sang autour du cerveau ». Son mari, Vianney Bigirimana dit «Vivi Muyomba», très inquiet …
Alors qu’elle avait subi une attaque à la machette dans la nuit du 6 au 7 août à Kamesa, dans la zone Kanyosha (au nord de la capitale de Bujumbura), elle semblait retrouver des forces. Mais ces deux derniers jours, elle a commencé à développer des comportements inquiétants. Précisions de « Vivi Muyomba ».
Les effets de coups reçus au niveau la tête
« Au matin de ce dimanche 11 août, elle a commencé à se gratter et se taper sur la tête. Plusieurs fois, elle a tenté de se mordre la langue. Puis, nous avons vu du liquide dégouliner de sa bouche, suivi du sang. J’ai eu la peur de ma vie, puis elle a commencé à délirer…», révèle-t-il, rempli de chagrin. Et de décider de l’amener à l’hôpital illico presso le matin de ce lundi, pour la faire passer des examens. « Les résultats montrent du sang autour du cerveau causé par l’hémorragie interne, m’ont signifié les médecins », raconte-il, en mi- sanglot.
Retour sur l’attaque
Comme le rappelle son époux, Linah venait du centre-ville vers minuit dans la nuit du 6 au 7 août, en taxi-voiture. « Après qu’il l’ait déposée, à peine 20 mètres du domicile, elle a vu un homme venir droit vers elle. Elle a tenté de courir pour se sauver, en vain. Elle glisse puis tombe, et le malfaiteur de se ruer sur elle et l’assomme à coups de machette en plein figure. Elle va perdre conscience quelques minutes, et en se réveillant, elle reconnaîtra le visage du veilleur d’une église du quartier, actuellement détenu au cachot de Musaga », témoigne-t-il.
Pour Freddy Kwizera, dit « Botchum », l’actuel président par intérim de l’Amicale des musiciens du Burundi, la sécurité devrait être renforcée, et surtout éclairer les endroits qui servent d’abris aux éventuels malfaiteurs. Il invite en outre les artistes qui chantent dans les bars (les karaokés), habitant dans des lieux moins rassurants au niveau sécuritaire, de prendre des précautions pour leur survie.
Et d’inviter tous les artistes à manifester leur soutien à Linah Blanche dans ces moments douloureux. « C’est le moment plus que jamais de manifester notre solidarité », lance-t-il.
Pour rappel, février dernier, une tragique attaque similaire avait ciblée Bruno Simbavimbere, alors président de l’Amicale des Musiciens du Burundi, qui a succombé aux coups infligés quelques jours plus tard.