Selon les estimations de l’Isteebu, 38% des Burundais âgés de 15 à 64 ans en 2016 ne savaient ni lire, ni écrire. En marge de la Journée internationale de l’alphabétisation de ce dimanche 8 septembre, Juma Edouard, porte-parole du ministère en charge de l’Education de base, s’est tout de même félicité du pas déjà franchi …
Et les statistiques lui donnent raison ! Toujours d’après l’Isteebu, la proportion d’analphabètes parmi les Burundais âgés de 15 ans et plus, a reculé : de 63% en 1990, puis 58% en 2008, à 38% en 2016. « L’agenda post 2015 (ou 2030) de l’alphabétisation et l’éducation des jeunes et adultes, auquel le Burundi a souscrit (Forum de Dakar), nous oblige de poursuivre et d’intensifier nos efforts pour que l’éducation de la petite enfance, celle de la femme et des filles, celle des populations marginales (en général), reste une priorité », a indiqué le porte-parole.
Et de poursuivre : « Le vœu du gouvernement est que tous les citoyens puissent avoir accès suffisant à l’information et au savoir pour s’investir dans la création du capital à la base », car « l’instruction est une variable importante, qui influence grandement les conditions de vie des individus, que ce soit d’un point de vue socio-économique mais également pour la santé et de nombreux comportements ou pratiques au quotidien », soutient l’Isteebu dans son rapport final sur l’enquête démographique et de santé.
Citant une étude de l’UNICEF sur les progrès de l’enfance à l’ère des ODD, le rapport ajoute : « Par exemple, les enfants de mères ayant fréquenté l’école ont de meilleures chances d’aller eux-mêmes à l’école, d’être en meilleure santé, d’être vaccinés ou d’avoir une activité professionnelle », avant de donner encore quelques précisions sur les avancées de l’instruction au Burundi : « On note une amélioration par rapport aux générations les plus anciennes : les générations plus jeunes sont moins fréquemment sans aucune instruction que les plus anciennes, c’est-à-dire les personnes de 45 ans et plus pour les hommes et de 40 ans et plus pour les femmes. »
Par ailleurs, Juma Edouard, dans la déclaration ministérielle en rapport avec la Journée, a fait savoir que les activités d’alphabétisation se déroulent à travers tout le pays : dans 825 centres, dont 642 publics et 183 privés.