Générose, Judith et Marie, font bouger les choses à Kabezi. Identifiées par l’association Dushirehamwe dans le cadre du projet « Soutenir les femmes leaders d’aujourd’hui et de demain pour faire avancer la paix au Burundi », ces trois battantes reviennent sur leurs engagements quotidiens
Judith Nahimana : Toute timide mais aussi souriante, les allures de Judith cachent bien ses multitudes initiatives dans sa communauté. Sous sa casquette de médiatrice dans sa localité, Judith a également pris les problèmes liés à l’agriculture à cœur. Alors que, comme le reste du pays, la commune Kabezi connaît des aléas climatiques affectant les saisons culturales, Judith a initié son entourage à la réalisation d’un fossé à compost à partir de déchets ménagers en seulement deux jours. «À deux mois, nous obtenons du compost de qualité». Judith recommande cette méthode, qui selon elle, réduit considérablement l’usage des engrais chimique. De plus se gratifie-t-elle, «les gens ont de quoi s’occuper pendant la saison sèche.»
Générose Ndayisenga : Dynamique, dévouée à la cause de son association, Générose connaît comme sa propre paume les activités que Dushirehamwe mène dans sa commune depuis 2002. Point focal de l’association dans la commune Kabezi, elle s’est appliquée depuis à initier les réfugiés et les rapatriés à la résolution pacifique des conflits et à la citoyenneté. Son action ne s’arrête pas là pour autant. Générose et d’autres leaders viennent en aide aux jeunes filles victimes de violences sexuelles, les enfants abandonnés par un accompagnement, une orientation vers les organismes efficaces dans ces domaines.
Marie Barengayabo : Audacieuse, Marie n’est pas une novice en matière de leadership. Naviguant entre des formations offertes par d’autres organismes, elle fait partie de ceux qui mettent à la pratique les techniques apprises et connaissances acquises. Pour le moment, Marie initie son entourage à la création d’un fumier humain en exploitant des fosses septiques. Une technique apprise en juillet 2017. S’étant imprégnée de formations sur le civisme, elle sillonne également la colline Mena pour initier d’autres jeunes à la résolution pacifique de conflits : « Plusieurs femmes de mon entourage préfèrent dorénavant régler leurs différends via les noyaux de bases et les médiatrices ».
