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Lutte contre le favoritisme : la répartition équitable des ressources comme solution

Erigé presque en mode de gestion dans les sociétés en proie à des divisions, le favoritisme a encore de beaux jours devant lui tant il est difficile à éradiquer. Le Professeur Nicolas Hajayandi propose la mise en place des critères objectifs de répartition des ressources face à cette pratique qui créée non seulement de l’injustice sociale mais conduit aux discours de haine et à la violence.

En quoi le favoritisme peut engendrer des messages de haines ?

Le favoritisme peut être source des messages de haine dans la mesure où il s’agit d’une pratique qui divise et polarise les personnes. Il y en a qui se sentent favorisés alors que d’autres sont défavorisés, ce qui créé des divisions. A partir de là, l’on assiste aux messages, aux discours et à des propos haineux à l’endroit effectivement de ceux qui pratiquent ce favoritisme mais aussi à l’endroit des bénéficiaires de ce favoritisme.

Comment arrive-t-on à ce stade ?

Quand le favoritisme est pratiqué à grande échelle et que les victimes sentent qu’il y a effectivement un groupe de gens favorisés pendant qu’un autre est oublié, elles développent des ressentiments, des rancœurs parce qu’elles se sentent exclues, ne bénéficiant pas des opportunités de la même manière que les autres, ne profitant pas des conditions d’existence au même titre que les autres. A partir de là, les discours de haine suivent directement.

Pr Hajayandi: «Le favoritisme est un fléau pour le développement économique. Il peut aussi monter des groupes contre des autres qui se sentent défavorisés. »

A part ces messages haineux, peut-on assister à d’autres conséquences ?

Oui, la jalousie et l’absence de cohésion sociale parce que les victimes du favoritisme vivent mal cette sorte d’injustice sociale et une frustration s’installe parce qu’ils sentent qu’ils ne sont pas considérés comme les autres dans leur propre pays.

Est-ce possible d’éradiquer le favoritisme ?

Ça serait une bonne chose si on parvenait à l’éradiquer sauf qu’il est difficile de le faire parce que le favoritisme est pratiqué souvent à cause d’insuffisance des ressources matérielles et ceux qui sont chargés de les repartir entre les différentes catégories de la société le font en privilégiant certaines personnes et en oubliant bien d’autres.

Quelle serait la solution alternative en attendant ?

Les gestionnaires devraient gérer les ressources disponibles de manière impartiale, en considérant les besoins des uns et des autres, et en ne tenant pas compte d’autres critères comme les appartenances sociales, politiques ou autres. C’est-à-dire en établissant des critères objectifs de répartition des ressources.

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