Les candidats qui disputeront la phase finale du Light Award 2019 sont déjà connus. Le jury a livré leurs noms à minuit ce 27 avril après une demi-finale à huis-clos à Kubumenyi Coumpound. Sur les 24 prétendants au trophée, treize fortes têtes ont été retenues. Mieux, huit noms de filles brillent en tête de la liste.
Diversité de projets, adaptation des nouvelles approches selon les défis, le milieu et/ou le marché, visiblement la flamme de la créativité consume encore l’esprit des jeunes burundais. Cela transparaît dans les pitches des étudiants qui s’ingéniaient ce samedi à vendre leurs innovations devant un jury composé de cinq membres aguerris du domaine entrepreneurial.
Parmi les treize projets qui ont séduit le panel : huit proviennent de Bujumbura, trois de Ngozi tandis que Gitega et Bujumbura (Rural) ont chacun un candidat. Et la plus grande surprise : 8 candidatures féminines retenues, soit plus 60% des qualifiés pour le sprint final de la compétition.
Les prix ? 800,000Fbu pour le/la premier(e) gagnant(e), 500, 000Fbu pour le/la second(e) et 300, 000Fbu pour le/la 3e, telle est l’enveloppe prévue pour soutenir les initiatives prometteuses des catégories « agribusiness » et « classic and social entrepreneurship » primées par le Light Award, comme le souligne Jonathan M.B. Bright, coordinateur du concours.
La catégorie «Visual and créative art », quant à elle aura un/une seul(e) gagnant(e) avec en mains une enveloppe de 800,000Fbu. « Un lot qui peut grossir à tout moment si le reste des lettres éparpillées chez différents partenaires reçoivent une suite favorable », poursuit Bright.
Qui touchera ce jackpot ?
Plus qu’une question de sou. Dans un monde où l’argent est le nerf de la guerre, où les banques se méfient de tout et de tout le monde, le manque de financement constitue souvent un argument massue pour ne rien tenter. Mais Stephan Doukhopelnikoff, coach et membre du jury, ne l’entend pas de cette oreille: « L’objectif n’est pas de gagner, mais d’apprendre» rappellera-t-il aux concourants au trophée.
Une vision partagée par différents partenaires du Light Award tel que le BBIN et 257 Arts qui offriront des prix en nature aux heureux gagnants. Des prix qui viennent d’ailleurs à point nommé car, comme le remarquera Jean de Dieu Niyonizigiye, membre du jury et responsable des formations au BBIN : « ces candidats portent de bons projets mais, pour la plupart, leur rédaction et leur présentation sont encore empreintes de pas mal de coquilles. D’où la nécessité d’un accompagnement dans ces deux domaines.»
Pour rappel, les candidats en lice pour la catégorie « visual and creative art » avaient déjà gouté à ce genre de coaching en marge de la compétition Light Award. Alors que Samantha Mbonabuca Inarukundo, CEO de 257art, leur montrait comment mettre une étiquette de business sur leurs œuvres, Pacifique Ndayiheke, artiste-peintre riche d’une expérience de 10 ans dans le métier, leur apportait un regard artistique et critique.
Dans l’attente de la grande finale prévue le 24 Mai à l’Université Lumière de Bujumbura, hôte de l’événement, les candidats bossent chacun dan son coin. Recherches pour peaufiner la rédaction et la présentation des projets, maîtrise des chiffres, de l’histoire/historique du secteur d’activité, son évolution, sa révolution pour savoir où se placer et quelle innovation y apporter, le dernier tour de piste s’annonce plutôt corsé.
Tic tac…