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Cinéma

Jeunesse et numérique, un couple à surveiller

Point n’est plus besoin de démontrer que mal utilisés, les réseaux sociaux présentent un danger pour les jeunes et adolescents, surtout en matière de santé sexuelle et reproductive. En parler avec eux est non seulement un devoir à remplir mais aussi un acte de salut par rapport au numérique de plus en plus présent et envahissant.

« L’adolescent n’est pas addictif à l’écran mais au contenu véhiculé par et sur le numérique », martèle Noël Kwizera, représentant légal de l’association pour la promotion de la santé mentale MPAGACIRO et en même temps psychologue. Autrement dit, la vraie attraction réside dans la fiction. Or, en matière de sexualité, le jeune adolescent exposé à des films, jeux ou musiques à caractère sexuel ou pornographique via son smartphone,…développe au niveau du fonctionnement psychique, des comportements déviants à l’instar de la dépression, l’anxiété et la violence sexuelle, etc. Ceci s’explique par la difficulté que beaucoup d’entre eux rencontrent autour de la confusion entre le réel et le fictif : « Ils veulent pratiquer les fantasmes vus sur écran d’où la perte de concentration et une dévalorisation de l’amour et de leur rapport au sexe. »  Bien plus, fait savoir le psychologue, le temps dédié à interagir avec des amis, les parents, où contempler la nature, est consacré à la vie irréelle, raison pour laquelle ils sont menacés par les troubles des comportements sexuels.

Exposés aux images tous azimuts

Outre ces écrans de plus en plus envahissants, les jeunes sont exposés aux films projetés dans des salles de cinéma dans les quartiers périphériques de la mairie de Bujumbura et dans certaines villes de l’intérieur du pays. Interrogés, les détenteurs de ces salles de cinémas indiquent qu’ils évitent de projeter des images compromettant l’éducation sexuelle. « Nous veillons à ce que seuls les films véhiculant des valeurs morales de respect, d’entraide et d’amour passent », déclare Boris Niyonkuru, responsable d’une association des détenteurs des salles de cinéma en zone Buyenzi de la commune Ntahangwa.Des séries et films indiens ou de la Télé Novela y sont beaucoup joués et sont appréciés par les jeunes et moins jeunes. « Nous tenons à ce que les films projetés ne contiennent pas de scènes de sexe », soutient M. Niyonkuru.

Et Noël Kwizera de conclure en invitant les parents et les titulaires de ces maisons de projection des films à participer à l’éducation  sexuelle de l’adolescent pour une bonne santé mentale

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