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Festival SICA 2022: une première édition au Burundi

Sous le parrainage d’Ariane Kigeme, Présidente de la fondation « Faith in Work » et de la star internationale de la musique burundaise Natacha – qui fut également meilleure artiste SICA de la musique moderne d’inspiration traditionnelle édition SICA 2014 – le Burundi a accueilli du 1er au 6 novembre dernier la 16ème édition du Festival Stars de l’Intégration Culturelle Africaine (SICA). Récapitulatif

Créé en 2000 par Ali Wassi, un fervent promoteur des activités artistiques d’origine béninoise, le festival a déjà vu la participation de grands artistes africains notamment deux artistes burundais, Steven Sogo et Natacha. Au début, le Festival SICA visait la promotion de la musique moderne qui trouve ses racines dans le riche mélange culturel béninois. Mais, depuis quelques années, le festival a accru la zone d’intervention et se produit à travers tout le continent.

C’est un événement qui offre l’opportunité d’optimiser le « mix » culturel et artistique entre divers peuples d’Afrique. Véritable vitrine pour les acteurs culturels du continent, le SICA est géré au niveau organisationnel et opérationnel par la structure Golden International Promotion de son Président Fondateur, Ali Wassi.

Pourquoi le Burundi ?

S’exprimant sur le choix du Burundi, M Alli Wassi a expliqué dans une conférence de presse que le Burundi devait accueillir l’édition 2015 du Festival SICA : « La crise de 2015 ne nous a pas permis d’organiser le festival pour les raisons que vous connaissez tous. L’organisateur était M Alfredo Frojos et c’est à lui, cette année, que revenait le mérite et le tour d’organiser le festival au Burundi », indique-t-il.

Et d’ajouter qu’il faut permettre à tous les festivaliers africains de vivre cette expérience dans leurs pays respectifs : « Après une tournée réussie au Togo, en Guinée Conakry, place au Burundi pour permettre l’intégration culturelle africaine qui est une valeur que nous prônons depuis le début du Festival. »

Nouveaux défis et perspectives de l’intégration culturelle africaine

Au cours d’ une table ronde conviant les artistes participants au Festival SICA, il a été question de faire un diagnostic de la scène actuelle et d’identifier les pistes à explorer pour faire avancer les choses.  Lilly, artiste qui a représenté le Cameroun et qui a remporté le prix du meilleur vidéo, a mis en exergue les acquis des échanges autour des perspectives d’intégration culturelle africaine : « La culture est un moyen par lequel on peut passer pour actionner le développement d’un pays. C’est aussi un moyen d’intégrer sur le plan international le continent africain dans sa riche diversité culturelle », explique-t-elle.

Les conférences débats tenues à l’occasion de la célébration du festival SICA ont également permis de rappeler l’indispensable importance de pérenniser les patrimoines culturels africains ne devant pas disparaître face à la machine infernale de la modernité.

Partage et reconnaissance

Cette année, le festival a rendu hommage à deux acteurs qui ont fidèlement servi la scène culturelle burundaise et africaine, avant de passer de vie à trépas. Il s’agit notamment de feue Monique Kayibanda (manager et promotrice d’événements) et feu Bruno Simbavimbere (ex-président de l’Amicale des Musiciens Burundais).

Notons que le prix du meilleur clip vidéo a été offert à l’artiste camerounaise Lily. Le chanteur burundais Fabrice Niyungeko, alias Fajos, a décroché le prix du public. Fabrice Sossa du Bénin a reçu le prix du meilleur présentateur live.

D’autres prix à titre distinctif ont été attribués, comme le prix de la meilleure entreprise de l’intégration africaine remporté par Alfredo Frojo, propriétaire de l’Hôtel Club du Lac Tanganyika qui a hébergé les activités. Quant au prix de la meilleure musique moderne d’inspiration traditionnelle, il a été remis à la Ghanéenne Paulina Oduro.

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