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Exetat 2025 : Entre euphorie et incertitude, les élèves de Bujumbura livrent leurs ressentis

Au terme de l’Examen d’État 2025, les élèves de Bujumbura ont exprimé des sentiments contrastés qui vont de l’enthousiasme débordant dans certains lycées aux doutes persistants ailleurs. Ce rendez-vous national, essentiel pour l’accès à l’université, révèle une mosaïque de perceptions qui reflètent les réalités variées du système éducatif burundais…

Le jeudi 11 juillet 2025 a marqué la fin de l’Examen d’État (Exetat) au Burundi, une étape cruciale pour les jeunes ayant bouclé leurs études post-fondamentales. Pendant quatre jours, les candidats ont planché sur les épreuves qui détermineront leur recevabilité à l’université. Si certains élèves de Bujumbura ont vécu cet examen comme une victoire, d’autres en ressortent plus mitigés.

Une fin d’examen dans l’euphorie pour certains lycéens

Dans l’après-midi du dernier jour, des scènes de joie ont envahi les enceintes des lycées Notre-Dame de Rohero et du Lac Tanganyika. Des élèves sortaient en criant, dansant, certains même munis de radios pour célébrer en musique. L’ambiance évoquait une libération après une période intense de stress et de préparation.

Jessie Diella Bwitonzi, élève en Biochimie et Sciences de la Terre, confiait: « J’avais peur de l’Exetat, mais finalement c’était facile. Je peux atteindre 95 % ». Une opinion confirmée par plusieurs autres étudiants de son établissement.

Des perceptions contrastées selon les écoles

Terry Prencia Nzeyimana, élève en Economie au Lycée de la Comibu Buyenzi: « Nous pensions que ce serait facile, mais ce ne fut pas le cas. Si j’obtiens 50 %, ce sera déjà bien »

Alors que les élèves de Notre-Dame de Rohero jugent l’examen abordable, ceux de Comibu Buyenzi et d’autres lycées du centre-ville l’ont trouvé plutôt difficile. Terry Prencia Nzeyimana  lâchait : « Nous pensions que ce serait facile, mais ce ne fut pas le cas. Si j’obtiens 50 %, ce sera déjà bien ».

Même constat au Lycée du Lac Tanganyika, où les matières comme l’Économie et l’Entrepreneuriat ont été jugées ardues, contrairement aux Mathématiques et à la Comptabilité, qui ont semblé plus accessibles selon Naomi Carlene Cubahiro et Achel Bénoit Girumugisha, étudiant en économie.

Un optimisme assumé malgré des résultats historiquement bas

Malgré des avis partagés, la confiance règne chez beaucoup d’élèves. Ceux du Lycée Municipal Nyakabiga et de l’ESTEI (Ecole Supérieure de Technologie et d’Informatique) espèrent que leurs efforts porteront des fruits. Outre ces élèves, Edna Eunice Manirakiza, élève d’Etal (Ecole des Techniciens d’Assainissement et de Laboratoire), a estimé : « L’examen était moyen, ni trop dur ni trop facile ».

Toutefois, le palmarès passé de la mairie de Bujumbura rappelle que la région termine souvent en bas de classement. Lors des Concours Nationaux de 2023 et 2024, elle avait obtenu des moyennes de 67,53 % et 74,94 %, soit les notes les plus faibles du pays.

Vers une amélioration ou simple espoir?

Alors que les corrections se poursuivent, tous les yeux sont rivés sur les résultats à venir. Ce qu’il ressort de ces témoignages, c’est un mélange d’inquiétude, de soulagement et d’espoir. L’édition 2025 de l’Exetat aura au moins eu le mérite de révéler la diversité des vécus et des attentes chez les jeunes de Bujumbura.

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