Dans le cadre de l’exécution des initiatives de paix dans la commune Mubimbi, sous l’égide de l’APFB, une route de 9 km a été réaménagée par les habitants de Mubimbi dont la majorité était des jeunes. Reportage.
Ils étaient une centaine. En pleine matinée devant le chef-lieu de la commune Mubimbi. Un 11 mai de travail, jeunes et vieux s’étaient rassemblés pour un objectif commun: réaménager la route passant par le chef-lieu de la commune Mubimbi et joignant les collines de Kiziba et Nyankuba.
Le travail à la chaine pour déplacer la terre entassée devant le bureau communal de Mubimbi aura été une aubaine grâce au moral au rendez-vous : « Hobe hobe ab’iwacu muraho (…) », scandait un jeune homme à la voix rauque pour encourager les femmes et filles qui remplissaient les sacs de terre. Et les garçons, bien musclés, transportaient de la terre dans des brouettes toutes neuves pour la déverser dans les nombreux trous qui rendaient la route impraticable.
L’action saluée par l’administration
« On avait du mal à emprunter cette route. Elle a été endommagée par des pluies, et la terre de Mubimbi étant glissante, il n’était plus facile de naviguer abord. Alors qu’elle est la seule qui joint les deux zones Kiziba et Nyankuba, la communication, l’échange s’avéraient désormais (presque) impossibles ». Une fois cette route en bon état, les deux localités seront en liaison. Les habitants pourront se rendre visite, faire du commerce, … », se félicitera Jean Bosco Nsengiyumva, le chef de zone Mubimbi.
Et d’ajouter que la route servira également à mieux acheminer les malades à l’hôpital Mubimbi : « Imaginez-vous une femme sur le point d’accoucher, transportée sur un brancard dans une route impraticable et glissante d’une distance de plus de 5 km. C’est pénible. »
La route, au service de l’unité et du développement
Innocent Nzohabonayo, jeune élève de Mubimbi, estime que le réaménagement de cette route est le symbole d’une unité, d’un bon travail en commun entre les habitants de Kiziba et ceux de Nyankuba : « Ceux qui font du petit commerce à vélo seront désormais relaxés. Bientôt, Mubimbi sera revisitée, des voitures, des motos passeront aisément.»
Ses propos qui rejoignent celles de Josette Dushimirimana. Gravitant la vingtaine, cette jeune élève de Mubimbi ne se réserve pas en vantant l’œuvre : «Une route est la première preuve de développement. Les jeunes s’y sont donné corps et âmes, et le travail en commun a eu ses fruits. Grâce à l’appui du SFCG dans nos initiatives, et aux formations antérieurement reçues via l’APFB, nous jeunes, avons l’envie forte de donner notre part, de consacrer notre énergie pour le bien de notre communauté, et pour la sauvegarde de la paix, sans oublier la résolution pacifique des conflits.»
Dans cette même optique, la réhabilitation des ponts de liaison est également programmée, notamment pour faciliter la communication et l’échange, et de surcroît, la bonne cohabitation entre les habitants de Mubimbi.