Grossesses dissimulées, peur de solliciter des congés maternité, certaines femmes voient ce qui devrait être l’une des plus belles périodes de leur vie se transformer en un véritable enfer. Duper l’employeur s’avère le dernier choix. Cinq femmes témoignent…
- Inès, employée dans une entreprise de télécoms
« Les premiers mois étaient durs. J’ai caché ma grossesse, sinon, mon contrat n’aurait pas été renouvelé si ça venait à se savoir. Pour eux (employeurs), une grossesse signifie un faible niveau de rentabilité sans parler de petits malaises qui s’invitent. Bien évidemment pour rester efficace, je n’ai pas osé prendre mon congé prénatal. Par ailleurs, même mon congé post-natal n’a pas été de tout repos. Il était interrompu à chaque fois qu’il y avait une urgence au travail que je devais gérer. Par conséquent, mon bébé n’a finalement tété que quatre mois. »
- Sandrine, employée dans une pharmacie privée
« J’ai su que j’étais enceinte dans la deuxième semaine. Le hic, cela faisait à peine un mois que je venais de décrocher mon contrat. Je travaille dans le secteur privé et il était hors de question réclamer mon congé prénatal de 45 jours bien qu’il soit garanti et que je sois consciente que ces jours ne me seront pas accordés pour le post-natal. C’est la règle dans cette pharmacie. Je n’ai pris qu’une semaine avant la date de mon accouchement. L’angoisse de perdre mon travail ne me quittait pas. »
- Audrine, fonctionnaire de l’État
« Ma grossesse s’est déroulée comme sur des roulettes. Pas de maladies, rien de désagréable qui m’eut empêché de faire à merveille mon travail. Toutefois bien que les congés sont assez réglementés, j’ai négocié mon employeur pour qu’il me laisse partir deux semaines avant l’accouchement et j’ai bénéficié d’un mois et deux semaines avec mon bébé. Coup de chance. Ailleurs, tu pars dès que ton congé prénatal commence. Le seul hic, je me suis sentie écartée par mes collègues pour certaines tâches. Comme si je n’avais plus mes capacités. »
- Amandine, employée dans une entreprise
« J’ai caché ma grossesse lors de l’entretien de mon travail. Ceci par crainte que ce job ne me passe pas sous les doigts. Passé ce cap, quand mon ventre arrondi à commencé à apparaître, contrairement, à ce que je craignais, je n’ai pas subi un mauvais traitement. »
- Ornella, employée dans une banque privée
« J’étais enceinte de quelques semaines quand j’ai été engagée. Du coup j’ai caché ma grossesse de peur que mon contrat ne soit pas résilié. Certains employeurs perçoivent le fait la grossesse comme des charges encombrantes. Heureusement j’avais un petit ventre. Ma grossesse ne se voyait pas. À quatre mois je suis tombée malade, je n’ai pas pu le taire par peur de causer du tort à mon bébé. Dès ce jour, ils ont commencé à remettre en cause mes compétences. Comme s’il y avait des tâches que je ne pouvais faire. Heureusement, il y a des activités qui ont fait que je fasse preuve de mon sérieux et cela c’est bien passé. »