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Dushirehamwe, association des femmes par et pour les femmes

Thérèse Ndoricimpa, représentante légale de Dushirehamwe explique la « discrimination positive » au sein de l’organisation par les multiples défis sociétaux que rencontre la femme, surtout à partir de la crise post-électorale de 1993

C’est une histoire d’une vingtaine de jeunes femmes, hutu, tutsi et twa, sans appartenance politique, qui, en 1996, en pleine crise, vont se mettre ensemble, chacune donnant son idée et sa contribution pour essayer de trouver des solutions aux maux que vivait la femme burundaise. D’où le choix de « Dushirehamwe »  (Mettons en commun nos forces).

Dans un contexte de  guerre qui ravageait le pays, ce fût, comme le précise  Thérèse Ndoricimpa, un combat très difficile à mener, au vu de l’origine politico-ethnique des violences : «A cette époque, nous avions du mal à atteindre nos objectifs. Il y a des localités dans lesquelles il ne nous était pas facile d’accéder. Nous avons alors décidé d’adopter une nouvelle stratégie d’approche, en mélangeant nos ethnies une fois sur terrain afin que les gens s’identifient en nous plus facilement. Cela a eu des impacts positifs ».

Quel bilan pour les 22 ans sur terrain ?

«Une vingtaine de femmes, sans expérience ni appui ne saurait produire un bilan extraordinaire, au vu des besoins urgents qui se manifestaient», explique la représentante. Petit était le groupe, mais leurs actions n’ont pas attendu longtemps pour payer. Différentes organisations internationales ont approché l’association pour consolider ses actions sur la résolution des conflits . Alors qu’à l’époque, l’association n’était présente que dans 5 provinces du pays, actuellement, elle couvre presque tout le pays, à l’exception de Kirundo et Makamba. «Dushirehamwe a des membres jusqu’aux collines et ils aident dans la consolidation de la paix, le dialogue, le travail en réseau pour l’auto-développement»

Nouvelles  leaders, nouvelles idées

Le projet «Soutenir les femmes leaders d’aujourd’hui et de demain pour faire avancer la paix au Burundi», est, selon Thérèse Ndoricimpa, « très bénéfique avec l’avènement de nouvelles idées ». Et d’expliquer : «Si nous avions 30 ans en 1996, il n’est pas évident que la force et la passion que nous avions seraient toujours les mêmes actuellement. Il est fort pertinent de former de nouvelles leaders afin d’assurer la bonne succession ».

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