Jimbere

Kirundi French
Ukubana

Domitille, la pourfendeuse des hommes infidèles

Domitille est cheffe de colline Bigoma en commune Kanyosha rurale ????Jimbere Magazine

Du haut de ses 50 ans, cette cheffe de colline Bigoma en commune Kanyosha rurale, mène depuis 15 ans, un combat contre les divorces et violences  conjugales.

« La dignité de la femme » est son leitmotiv. Ayant remarqué un nombre croissant des cas de concubinage sur sa colline, elle décide d’organiser les autres femmes pour leur parler de ses méfaits pour ainsi lutter contre cette pratique.

« N.V est l’une des femmes qui ont subi les conséquences du concubinage. Elle a été chassée de sa maison. Son mari venait de prendre une troisième  épouse, abandonnant celle avec laquelle il avait eu des enfants », fait-elle savoir. Laissée à son sort et celui de ses enfants, N.V vivait de la mendicité, jusqu’au jour où Domitille a pris les devants pour aller plaider sa cause.

D’abord il fallait aider la femme à trouver une occupation. Domitille rassemble via un levé de fond  un petit capital de 20 mille Fbu  qu’elle donne à N.V. Cette dernière commence un petit commerce des produits maraîchers et des fruits.

« J’ai appelé  d’autres femmes et nous nous sommes dirigées chez l’homme qui avait répudié  sa femme et nous avons demandé qu’il chasse la compagnonne ». A leur grand étonnement, l’homme avait une autre femme à Rumonge. Il fallait donc chasser la concubine de Kanyosha puis conscientiser le mari sur les méfaits d’avoir plusieurs femmes afin qu’il regagne le bercail.

Ce que  femme veut…

Il fallait être courageux et armé de patience. Par deux fois elle fait savoir qu’elle a été agressée pour avoir dénoncé les hommes infidèles.

Finalement, le mari est revenu. « Les postes téléviseurs et autres biens que j’avais apporté chez ma troisième femme, je les ai ramenés à la maison », confie T.C, le mari de N.V.

Celui qui est devenu aujourd’hui l’exemple de la société de Kanyosha Rural  après son retour au bercail,  a pu s’acheter une moto et plus tard une voiture qu’il utilise pour faire le transport Bujumbura-rural vers la mairie.

«Après avoir écouté les conseils de Domitille, je me suis rendu compte que je gaspillais les biens de ma famille pour les concubines ».

Aujourd’hui sa femme témoigne la bravoure de Domitille et l’accompagne même dans sa campagne de rétablir les femmes dans leurs ménages.

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top