Champion du Burundi, classé parmi les tops 300 mondiaux de l’International Tennis Federation junior (en double et en solo), Murisho est initiateur de l’ATA (Assani Tennis Academy). Il est aussi détenteur du niveau 2 ITF (sur les 3) en coaching international, décroché en 2015 à Valencia (en Espagne). Il est le tout premier burundais à avoir ce titre.
La sagesse burundaise nous apprend que «l’on peut fuir ce qui nous pourchasse [suit] mais jamais ce qui est en soi, le destin ». Avec ses débuts au football, Murisho n’aurait jamais cru se retrouver, un jour, sur la terre battue à manier une raquette.
En 1991, naquit, à Bwiza, un garçon qui fut nommé Murisho (cette baguette avec laquelle on joue le tambour burundais). Vigoureux, son père le prédestinait probablement à jouer et danser au rythme de l’Ingoma.
Le jeune Murisho n’avait que 8 ans quand lui et sa bande découvrirent au cours de leurs tribulations dans les rues de Bujumbura l’Entente Sportive, le lieu par excellence où se joue le tennis. Lui qui, jusque-là, ne se passionnait que pour le ballon rond, tomba amoureux du tennis.
Effectivement, à 10 ans, comme tout autre enfant de son âge, c’était un mordu du foot. Des matchs inter-quartier étaient disputés, sur des terrains improvisés dans les rues. Il ira même jusqu’en 3ème division dans une équipe de Nyakabiga, avant d’enfiler le maillot du Wembley de Buyenzi.
Bien que passionné du ballon rond, dans son cœur, la petite balle ronde finira par l’emporter.
Les premiers pas au tennis…
«J’ai grandi à l’époque où tout le monde chantait les exploits du franco-camerounais Yannick Noah. J’étais fasciné par ses posters qui ornaient les murs de notre maison », fait-il savoir.
Mais le déclic pour le tennis fut le match qui opposa l’américain Petros (Pete) Sampras (meilleur serveur de sa génération) à son compatriote André Agassi (meilleur retourneur) en 1995. «J’étais émerveillé par les prouesses de Sampras et quand il remporta la victoire, j’étais aux anges», se rappelle le jeune homme de 26 ans.
De l’admiration au rêve d’un ado sur les traces de ses vedettes, Murisho qui avait commencé à prendre goût au tennis se fit inscrire dans un club.
«En 2005 j’ai participé au championnat africain à l’Ile Maurice. Mais en 2007, j’abandonne (encore) le tennis pour me reconvertir au foot. J’étais attaquant de pointe », confie-t-il.
«En 2008, dans une équipe de football au sein de laquelle j’évoluais, le coach m’apprit qu’il me voyait plutôt tennisman », continue le jeune homme . Une année plus tard, il raccroche les crampons et s’inscrit au club de tennis à l’Entente Sportive de Bujumbura pour passer le niveau 1, mais il échoua. En 2010, il finit par décrocher le premier niveau du coaching.
Murisho, dur comme la baguette qui bat le tambour
Et ce n’est pas un salace jeu de mots. Aujourd’hui en Namibie (depuis le 10 mars 2018) pour former des jeunes tennismen pour une période de 5 ans, durant ses 17 ans de carrière, des médailles et des coupes il en a remporté.
Palmarès :
Il a participé à 10 tournois nationaux (entre 2004 et 2009). Sur son palmarès, il affiche 6 compétitions (des 14 ans et moins) dans l’ITF/CAT de l’East Africa Championships circuits (Bujumbura et Nairobi).
9 compétitions (des 18 ans et moins) dans ITF/CAT Junior East Africa circuits.
9 rencontres seniors de l’East Africa Prize Money (Bujumbura- Kampala)
5 ITF/CAT EA Championships (Bujumbura-Nairobi)
Il a été champion national 3 fois de suite (2006-2009)
Il a remporté 4 fois l’East Africa Junior tennis championship (zone V).
Désormais il est basé en Namibie, après 4 bonnes années passé au Kenya dans un centre d’entraînement comme instructeur.