Venues des 54 pays du continent, les femmes journalistes se sont rencontrées à Casablanca au Maroc du 26 au 27 octobre courants. La migration était au centre des débats.
Des bonjours, hello, des étreintes, des retrouvailles entre celles qui avaient pris part à la précédente édition des Panafricaines ont d’abord marqué les débuts de la seconde édition des femmes journalistes du continent intitulée les « Panafricaines ».
Les civilités finies, la question migratoire, thème de cette rencontre a été mis sur la table. Insistant sur le rôle clé que doivent jouer les médias sur la question migratoire, Nasser Bourita, le ministre des affaires étrangères et de la coopération Internationale, invitera les panafricaines à narrer, écrire et parler de la migration « de façon objective », de jouer sur la terminologie des termes etc. : « Il faut que l’Afrique maîtrise son récit. Son histoire ne doit pas s’écrire ailleurs ». La Lybie et la Méditerranée seront citées à titre d’exemples
Il appellera aussi la centaine des femmes journalistes à déconstruire les mythes sur le migrant : « Il est une victime et non un criminel ».
Ainsi, des migrants burundais vivant au Maroc qui soulignent que tout n’est pas rose. « Parfois, les professeurs expliquent les cours en arabe », se plaint une étudiante burundaise rencontrée à Rabat. Tandis que pour une Camerounaise travaillant à Casablanca, la barrière linguistique et culturelle est l’une des freins à l’intégration.
Un plan d’action voté…
Les panélistes, notamment l’Ougandais Patrick Otim, spécialiste de la migration, membre de l’organisation « Refugee Law Project » à Kampala rappellera que les quatre plus grands camps de réfugiés au monde se trouvent sur le continent, dont celui de Dadaab au Kenya.
Des ateliers de travail sur la question migratoire occuperont la majeure partie de cette rencontre féminine. Des journalistes rappelleront la vague des départs des jeunes filles dans les pays du Golfe à la recherche de l’emploi dans l’atelier « Mobilités féminines : une nouvelle dynamique migratoire ».
L’exportation du savoir, de la main d’œuvres, la diversité culturelle seront débattus dans l’atelier portant sur « Migrations intra-africaines : une chance pour le développement ».
Au total sept ateliers traitant différents aspects de la migration seront constitués.
Pour hiérarchiser les priorités du plan d’action 2018- 2019 des Panafricaines, un vote électronique mettra la migration féminine tête de liste avec 22% « Mobilités féminines : une nouvelle dynamique migratoire».